LE CALVAIRE DU GRAND BON DIEU

L’histoire de ce calvaire situé à l’entrée du marais de Fenain est lié à l’histoire de la «cense du Defoy ou Tutefoy»

En effet l’enclos et le calvaire ont été édifiés en 1852 a l’emplacement de la «cense», alors que celle-ci avait complètement disparue du paysage peu après la révolution. C’est Sophie Adélaïde l’une des filles des «censiers» qui fit ériger le calvaire en cet endroit. Afin d’entretenir le site, elle accorda à l’époque une rente de vingt francs à la paroisse de Fenain.

Le site du Defoy est connu depuis le 12ème siècle, lorsque la forêt tombe sous la cognée des paysans, et que les zones défrichées sont mises en culture. La cense du Defoy apparaît en l’an de grâce 1545. Elle marquera une étape importante dans le défrichement des sols, et va jouer un rôle important dans l’industrie du lin. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’industrie du lin était la principale activité de Fenain. Le rouissage du lin se faisait presque exclusivement dans les rouissoirs de la ferme.

Quel est le Fenainois n’a pas au moins une fois rêvé dans cette endroit si calme, croyant ou athée, parmi ces arbres aux troncs entaillées de dates lointaines.

Au fil des ans le christ sur sa croix, s’est fortement dégradé, il a fallu le remplacer. Cela n’a pas été chose facile pour trouver une statue qui convienne, celle qui a été mise en place est bien plus petite que celle d’origine qui était de très grande taille d’où l’appellation.

La communauté de communes Cœur d’Ostrevent s’est chargée de la réhabilitation du lieu, qui il faut bien le dire avait perdu tout son charme, et était aussi délabré que le christ.

L’endroit a retrouvé aujourd’hui tout son agrément, on y retourne volontiers par le chemin qui partant de la chapelle Notre Dame des Affligés nous amène directement à l’entrée de l’enclos.

Sur le socle du calvaire, il y avait autrefois une inscription. Une citation: le psaume 41: «Comme le cerf altéré soupire après l’eau des fontaines, mon âme soupire après toi ô mon dieu» En dessous une date:1852 date de la construction du calvaire. Cette inscription a disparue depuis longtemps.

Derrière le socle du calvaire subsiste une autre inscription: « A la mémoire de feus Nicolas Joseph Prévost et de Rosalie Favier son épouse, autrefois fermiers en ce lieu. Priez pour leur âme!»

Vous qui passez par le clavaire du grand bon dieu pour vous rendre dans le marais, prêtez l’oreille, écoutez les bruissements du vent dans les arbres séculaires de l’enclos, ils vous raconterons l’histoire des censiers du Defoy.

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